dimanche 20 avril 2008

L'appel du "Club des 13" pour le cinéma français

Posted in , by Agate | Edit
« Où sont passés les huit à dix beaux films français qu'on faisait chaque année ? », se demande Pascale Ferran. Avec douze autres professionnels, la réalisatrice de Lady Chatterley a fondé le Club des 13, qui vient de publier Le milieu n'est plus un pont mais une faille (Stock, 10 euros). Leur rapport sur l'état du cinéma français se lit comme un roman.

Un constat alarmant...

Le constat est alarmant selon Libération : "Les mesures d'accompagnement du cinéma français ne viennent plus en aide aux films qui en ont le plus besoin. Des dysfonctionnements structurels, des dispositions obsolètes voire des malversations, sans oublier les évolutions du marché et les positions dominantes de certains acteurs du secteur, comme les diffuseurs télé, ont fini par handicaper" le système.Fruit d'une réflexion d'un an et demi, le rapport pointe certaines failles du cinéma français ayant entraîné "une baisse de qualité des films d'initiative française, et une bipolarisation accrue entre films riches et films pauvres", rapporte Libération.

...Et les préjugés qui tombent un à un !

Non, ce n'est pas le contribuable qui paie, mais le public : une part des recettes de chaque film est réinjectée dans un système censé profiter à tous. Sauf que cette redistribution échappe de plus en plus aux films « du milieu », comme Persepolis, Un secret ou La Graine et le Mulet, dont le tort principal est de coûter entre 4 et 7 millions d'euros. C'est trop pour qu'une chaîne comme Arte participe à son financement et pas assez pour une télé privée, qui veut du spectacle quitte à imposer ses vues sur le script ou le choix des acteurs. Ces films « à la fois populaires et ambitieux » n'ont que trop rarement le temps, en salle, de développer le bouche à oreille, indispensable pour que le succès s'installe. Ce sont ces « failles » que le Club des 13 voudrait combler, en réformant le système en douceur, en taxant, par exemple, les marges arrière des salles (pub, confiserie), en favorisant les producteurs qui prennent des risques, en renforçant les obligations des télés... afin de rendre le système plus juste sans coûter un centime au public !

source : www.20minutes.fr, www.nouvelobs.com